Après la guerre de Sécession (1861), de grands changements vont affecter la vie quotidienne des américains. Tout d’abord l’économie va se développer d’une économie agricole à une économie industrielle et de commerce. Une nouvelle classe de marchands prospère va apparaître et des chamboulements sociaux vont s’en suivre.
Au niveau spirituel également, les développements des sciences naturelles ainsi que l’ouvrage de Darwin intitulé « De l’origine des espèces » vont fortement ébranler la foi en l’authenticité de la Parole de Dieu. De nouvelles disciplines exégétiques telles que la critique historique, l’arrivée de l’archéologie, …vont finir par compromettre la foi des individus, poussant même parfois à considérer la Bible comme un livre comme les autres, et les récits des miracles comme des mythes.
Face à cette dégradation spirituelle et à l’accroissement du matérialisme (les églises s’enrichissaient de biens matériels, passant des simples bâtiments en bois à des bâtiments faits en pierres, …) certains croyants vont chercher à vivre l’Évangile et non pas seulement à le connaître intellectuellement.
De la mouvance méthodiste sortira ce que l’on appelle le « Mouvement de Sanctification » qui est en quelque sorte à la base du mouvement de Pentecôte qui suivra. Ce mouvement a différents éléments en commun avec les Pentecôtistes :
La seule grande différence entre ces mouvements de Sanctification et le Pentecôtisme est liée en la foi dans les dons de l’Église primitive et de leur exercice.
Au début du vingtième siècle, un certain pasteur dénommé Charles Parham était convaincu qu’une réelle expérience de sanctification était l’apanage de nombreux chrétiens et il était persuadé qu’une grande effusion de l’Esprit, de puissance, allait avoir lieu avant la fin de ce siècle. Poussé par des amis, il ouvrit à Topeka, en Octobre 1900, une école biblique avec un seul cours, un seul livre : La Bible et deux objectifs : sonder les Écritures et obéir à chacun des commandements de Jésus.
En décembre 1900, ils en avaient déjà terminé de sonder les sujets tels que la repentance, la conversion, la consécration… et ils arrivèrent à une impasse : que faire des passages d’Actes 2/4 ? Avant de partir pour Kansas City, Parham chargea ses étudiants d’étudier ces chapitres et de lui soumettre un rapport à son retour. Il les interrogea sur les conclusions auxquelles ils étaient parvenus et tous furent d’accord de dire que le baptême mentionné dans ce passage était accompagné du signe initial et surnaturel des langues.
La nuit du 31 décembre, les étudiants la passèrent avec Parham dans la prière et la méditation ; un grand silence régnait dans la pièce. C’est alors qu’une jeune fille nommée Agnes Ozman demanda au Pasteur de lui imposer les mains, conformément à l’enseignement biblique. Parham hésita à le faire, puis accepta ; il lui imposa les mains et la jeune fille se mit à parler en une autre langue. En l’espace de quelques jours tous ses étudiants furent remplis du Saint-Esprit et se mirent à prêcher avec Parham dans plusieurs états de l’Amérique du Nord. C’est ainsi que se manifesta le phénomène de glossolalie et la nouvelle se répandit comme une trainée de poudre ; des pasteurs et des laïques vinrent à Topeka pour voir et recevoir le même don. Des pasteurs venant de différentes dénominations reçurent le Saint Esprit avec le signe initial du don des langues et des spécialistes en langues étrangères attestèrent l’authenticité et l’exactitude des langues manifestées.
Parham commença dès lors à enseigner en divers lieu l’expérience du baptême dans le Saint Esprit. En 1904, il enseigna à Houston et un de ses étudiants, dénommé William J. Seymour assista au cours.
William Seymour prit la charge d’une mission à Los Angeles en 1906 où, sous l’influence de Charles Parham, il prêcha sur le thème du baptême de l’Esprit et du parler en langues. Alors qu’il exerçait son ministère au 312 de la rue Azusa, dans une chapelle en ruines, un réveil extraordinaire allait prendre naissance. Les réunions commençaient à 10h du matin et finissaient à minuit. Les foules vinrent, des milliers de personnes se convertirent, des malades furent guéris, la puissance du Saint Esprit se manifesta et les gens furent étonnés de voir des blancs et des noirs adorer le Seigneur ensemble dans des langues inconnues et exerçant les dons de prophétie. À ce moment-là, W. Seymour n’avait pas du tout l’intention de créer une nouvelle dénomination et désirait travailler au réveil au sein de sa propre communauté. Cependant, après avoir été rejeté par son mouvement il fut contraint de fonder une nouvelle dénomination, celle des églises de Pentecôte.
En 1908, on comptait environ 28000 chrétiens pentecôtistes aux Etats-Unis du Nord. Ce réveil se répandit sur le continent européen, notamment au travers du ministère de Thomas Barrat. Celui-ci ramena le réveil de Los Angeles en Norvège en partageant cette expérience vécue, ce qui fut accueilli favorablement par les églises baptistes norvégiennes mais dont les méthodistes se méfièrent. Cet homme inspirera différents pays, soit au travers de ses propres visites, soit au travers de personnages qui iront le voir en Norvège, expérimenteront le baptême dans le Saint Esprit et seront utilisés comme des instruments puissants entre les mains de Dieu par la suite dans leur propre pays.
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